A.K. Burns (1975, Capitola, États-Unis) vit dans l’État de New York (États-Unis).
>> Mercredi 18 Novembre, 18h00 : TokyoSession #1 Soulèvements [Live Instagram]

A.K. Burns questionne les limites et les propriétés inhérentes du corps, vu comme multiforme, poreux et perméable à son environnement.
Les deux sculptures présentées dans l’exposition apparaissent comme deux bras tendus – viennent-ils du même corps ? – assemblages improvisés à partir de matériaux pauvres et industriels. L’un tient une torche composée d’un journal en partie carbonisé, l’autre un bidon vide aux couleurs synthétiques. Entre le feu et l’eau, l’artiste reproduit le cycle de l’amenuisement de nos ressources naturelles : le charbon de bois du socle de la sculpture, produit par l’action du feu, est utilisé pour purifier l’eau polluée que l’on consomme. Mais c’est aussi le manque d’eau qui provoque les feux de forêts de plus en plus fréquents et dévastateurs.
La torche pointée vers le ciel renvoie à la Statue de la Liberté, tandis que son titre Marianne Deludes the World [Marianne trompe le monde] évoque le symbole de la République française. Deux allégories féminines de la liberté ici représentées par le biais d’un membre décharné. A.K. Burns semble évoquer l’effondrement des idéologies de la modernité, le rétrécissement démocratique et la fin d’une histoire pensée comme un progrès permanent.
Mains tendues qui appellent à l’aide ou poings levés qui haranguent la foule, ces deux corps fantômes semblent pénétrés par les hostilités politiques et environnementales qui nous entourent. Ils appellent à une prise de conscience, à réagir et à agir.


